vendredi 24 juin 2011

[Days 8/9/10/11] Running bad en CG & Railbirding @WSOP

Nous avons consacré la journée (enfin l'après-midi quoi) à une petite descente au Premium Outlet de Las Vegas après s'être rempli le ventre au buffet du Treasure Island.

Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est, il s'agit d'un complexe réunissant pleins de magasins d'usine de marques plus ou moins bonnes. En vrac : Adidas, Nike, Calvin Klein, Ralph Lauren etc... Les prix pratiqués sont plus que compétitifs, j'avais notammet trouvé des jeans Levis à 25$ ou des polo Calvin Klein à 50$ les 2 l'an dernier. Bon, cette année, les prix on quand même un peu augmenté (pas un Levis inférieur à 40$ par exemple) mais ça reste quand même très intéressant de faire son shopping là bas.

Nous rentrons à l'hôtel en fin d'après-midi et toute la troupe part squatter la piscine du Trump pour se détendre. Puis, nous nous séparons : Les autres vont se détendre au sud du strip en buvant quelques coups (histoire de bien se détendre juste avant leur event WSOP qui débute le lendemain).

De mon côté, je me doit absolument d'avoir un accès à internet car je suis dans l'attente d'une nouvelle très importante qui pourrait bouleverser ma vie : ma femme est dans l'attente des résultats de son concour. Et pour avoir internet, soit je reste à l'hôtel, soit je vais au Venetian pour grinder. J'ai choisi la deuxièm solution car les résultats du concours peuvent arriver très vite comme n'arriver qu'en fin de journée (en France).
Je m'assois donc à une table avec ma tablette et entreprends d'actualiser le site toutes les 5 minutes, tandis que je chat de temps en temps avec ma bien aimée qui est dans tous ses états. Je reste néanmoins bien concentré sur ma partie mais celle-ci ne me sourrit pas du tout. J'enchaîne les flips perdus, les semi-setups en ma défaveur et les flops que je ne connecte pas. Je quitte la table après 600$ de perte en 2h environ. Je pars m'installer devant un slot à 1c pour passer le temps et continuer à actualiser le site des résultats tout en discutant avec ma femme. Je laisse passer une petite heure et je décide de retourner à une table.
Puis, en tout début de session, la nouvelle tombe : ma femme est admise !! (il n'y avait que 11 postes pour 1000 ou 2000 candidats quand même !) Notre vie va donc changer, nous pouvons réaliser des projets à long terme, penser à angrandir la famille etc...! Je suis ssez euphorique en apprenant la nouvelle au point que d'autres joueu(se)rs me demandent pourquoi je suis si content.
C'était peut-être le moment de quitter la table mais j'ai pas l'impression d'avoir mal joué après ça. Je me sentait suffisament concentré pour continuer à jouer convenablement. Malheureusement, le mauvais run se poursuit et je perd ma cave de 300$. Je rentre à l'hôtel avec des sentiment très partagés entre le bonheur (résultats du concour) et une gandre frustration (-900$ dans la soirée quand même).

Je rentre à l'hôtel et entame un long chat/vidéo avec ma femme et je me couche aux alentours de 3h du matin.

Je me réveille vers 11h30 le lendemain matin. J'ai quelques trucs à faire à l'hôtel avant de rejoindre le reste de la troupe au Rio où Renaud et Phil disputent l'event 38 des WSOP (1500$ NLHE). Je me promène un peu entre les tables pour prendre des nouvelles de chacun pour tenir la communauté GP au courant via twitter.
Je m'inscrit finalement en Cash Game au Rio sur une table 1-3. La réussite n'est pas au rendez-vous non plus et je laisserais finalement 400$ à la table. J'estime ne pas avoir mal joué à cette table mais durant le diner break du tournoi WSOP (où Phil et Renaud sont toujours en course), Manu me distille quelques conseils que j'essairais de mettre en application dans les prochains jours.
En gros, la stratégie sera de priviligier un style de jeu beaucoup plus standard (ou "ABC") qui est sujet à une variance beaucoup plus faible que mon jeu habituel. Cela devrait diminuer l'amplitude des swings que j'ai subis depuis le début du séjour. Bien que sûrement moins profitable sur le long terme, cela me permettrait plus facilement d'inverser la tendance de ma courbe de gain ce qui devrait être très bon pour mon moral. Par ailleurs, Manu a mis le doigt sur une éventuelle leak que je vais essayer de travailler : l'impatience. Je ne m'en suis pas forcément rendu compte mais c'est vrai que j'ai fait des sessions où les pertes ont été très rapides. Il m'a dit qu'il avait remarqué cette tendance dans mon coportement à table il y a déjà plusieurs années à Uriage.
Quoiqu'il en soit c'est réellement agréable et très enrichissant d'avoir un gars comme Manu à mes cotés dans ces moments là. Encore merci !

Je termine donc la journée au Rio aux alentours de 2h du matin, le temps que Renaud termine le Day1. Il reste encore 300 joueurs qualifiés pour le Day2 pour un total de 2192 joueurs au départ ! Les places payées ne sont pas loin (216) et Renaud semble très bien (moralement). Nous rentrons rapidement à l'hôtel pour nous reposer.

Nous nous rendons jeudi midi au Rio pour prendre un petit lunch avant la repise du tournoi prévue à 14h30. Puis nous entrons dans l'Amazon Room pour suivre Renaud. On a pas mal de chance car Renaud est à une table juste à côté du railbird qui sera pas cassée de la journée. En plus, il se trouve à un siège qui nous fait face, c'est parfait pour les photos. On parviens même à se trouver des chaises qui nous permettent de railbird et de twitter confortablement. D'ailleurs, vous pouvez retrouver tout l'historique du Day2 de Renaud sur mon twitter, écrit en temps réel.
Bref, la bulle n'est presque qu'une formalité pour Renaud qui la passe sans aucun problème. Il aura finalement un tournoi assez tendu où il oscille entre 8 et 25bb mais il est impressionnant de concentration et de sérieux. A un moment, il perd KK vs AJ contre un gros débile au comportement insupportable à table et qui se trouve malheureusement juste à droite de Renaud. Et bien il n'a même pas esquissé la moindre émotion de colère, il est resté super concentré et s'est complètement remis la tête dans son tournoi. Chapeau bas Renaud !
Il continue à garder son sérieux tout au long de la journée et de la soirée pour finalement échouer à la 31è place (13k$ de gain !) pour signer là une performance exceptionnelle. Une jolie première ligne hendonmob pour ce premier ITM WSOP de l'histoire de Grenoble Poker :)
Nous rentrons à l'hôtel sur les coups de 2h30 et nous nous couchons rapidement en ayant tout de même un peu de mal à nous endormir. J'émerge pour ma part vers 13h.

Pas de poker prévu aujourd'hui, nous décidons d'aller laver notre linge dans une laverie automatique près de Boulevard Mall. On se fait un petit Burger King et on décide d'aller acheter des téléphone avec carte prépayée pour pouvoir communiquer plus aisément à Vegas.

De retour à l'hôtel, on galère un peu pour activer les téléphones puis manu et simon nous rejoignent après lur grind au Bellagio. On décide d'aller manger ensemble dans un restaurant du Mandalay Bay où on dégustera de divines pièces de viandes accompgnées d'un trè bon vin (même si, n'étant pas amateur de vin, je n'ai certainement pas apprécié ce dernier à sa juste valeur).
Nous nous déplaçons ensuite au Luxor pour boire quelques verres dans un bar. On passe un excellent moment et certain d'entre nous commencent à être légèrement drunk. Finalement, sur les coups de 4h du matin, on décide de finir la soirée au Rhino d'où on ressortira vers 6h30.

mardi 21 juin 2011

[Day 7/8] Renforcement des troupes

Alors que nous étions que 2 éclaireurs grenoblois envoyés en avance pour tâter le terrain, le "gros" (ouais ouais, pas la peine de rétorquer 'ben non, le gros il y était déjà', c'est beaucoup trop facile) des troupes a pointé le bout de son nez dans une fraîcheur presque flippante à Vegas : ouais, hier soir, il faisait presque frais dehors (c'était même agréable de se balader dehors).

Mais revenons, chers lecteurs, où je vous ai laissés la dernière fois. Je me fait une nuit pas trop longue, debout vers 10h30 après 6 bonnes heures de sommeil. Nous prenons notre temps : Renaud s'attaque aux machines de la salle de sport tandis que je vais squatter un peu la piscine en matant un peu les quelques derrières stringués que certaines aiment à exhiber.
Bref, je passe du bon temps dans la piscine à me relaxer.

Finalement, nous quittons l'hôtel vers 14h pour nous diriger vers le Grand Lux Café où je dégusterai un excellent burger bacon&cheese après 24h de diet (quand même!).



Nous nous dirigeons ensuite vers la poker room pour une courte session de 2h avant de retourner à l'hôtel pour accueillir nos compatriotes grenoblois.
Cette session sera courte mais lucrative avec un joli +500$ en seulement 2h. Pas grand chose à raconter, j'ai fait brelan dans un gros pot et j'ai tout pris à un joueur qui avait TPTK. J'aurais peut-être pû rentabiliser un peu plus car un 3è joueur avait également TPTK et s'est finalement couché au flop.
A noter aussi que j'ai reçut deux fois de suite les AA mais je n'ai pris que 2 tout petits pots.

Nous rejoignons donc l'hôtel, programmons une petite session piscine avant de descendre squatter le hall de l'hôtel pour guetter l'arrivée de Manu et Simon (Phil logeant au Bill's). Bref, c'est seulement après 2h de glandouillage et de squattage des SNG HU de winamax qu'ils arrivent enfin. Ils ont visiblement eut une attente énorme à la douane + un problème de valise.

Après quelques débarbouillages, on rejoint Phil pour finalement se diriger à nouveau vers le Grand Lux Café du Venetian où je dégusterai un burger avec pain toasté tout aussi délicieux que celui du midi. Après ça, je décide de m'assoir à une table car je n'ai pas très sommeil. Cette session à une très belle table un peu drunk ne se passera pas bien du tout. Je perd des jetons dans divers petits coups. Puis je perd avec AA après un value-bet thin river contre un gars qui venait de rentrer sa gutshot. Je recave, les tapis sont très profond et la table est très passive. Après moins de 2h de jeu, je joue un coup très discutable où je finirait même par payer un dernier bet de 60$ (dans un pot de 320). Je me lève immédiatement après, assez dégouté.
Les pertes s'élèvent à plus de 500$, je perd donc en moins de 2h tout de que j'avais gagné en 2h le jour même.
Je rentre finalement à l'hôtel en compagnie de Simon qui a tenu à jouer dès son arrivée. Je suis moralement assez mal et je me couche tout de suite pour m'endormir assez vite vers 3h30.

Je me réveille donc ce matin aux alentours de 12h30. Renaud est déjà parti jouer le MTT 130$ du Caesar Palace en compagnie de Phil et Simon.
Pour ma part, j'hésite un moment à aller faire du sport (ouais : 'lol') mais je me rabbat finalement sur la piscine. En me baignant je fait la connaissance de deux journalistes venus pour faire une interview de Céline Dion... 4 jours tous frais payés à Vegas, y a pire comme métier...

Je décide ensuite d'aller rejoindre les autres au Caesar Palace et de grinder en cash game là bas. En arrivant, je m'inscrit sur la liste d'attente mais me retrouve en 23è position car tous les croupiers (et les tables) sont réquisitionnées par le tournoi.
Je décide alors d'aller manger un bout : un très bon burger (et oui, encore !) au Munch Bar qui jouxte la poker room. Finalement, Renaud me rejoint à ma table après avoir bust.

Je retourne donc pour m'inscrire en cash game et je commence à jouer à 16h20 sur une table 1-3 qui s’avérera finalement très ennuyeuse. La table a du mal à s'emballer mais je décide d'y rester car j'ai besoin de retrouver un petit peu de sérieux et une session sans trop de swings après la déconvenue de la veille.
Seul problème : je ne touche absolument rien. Que des poubelles même pas bonnes pour raise au bouton dans un pot non ouvert. Je ne compte même pas le nombre de fois où je reçoit Q2o. Et lorsque je choppe un jeu potable, je ne connecte pratiquement jamais le flop.
Je perd donc des jetons au fur et à mesure, sans grands swings.
Je fold aussi TPTK (A9 sur 356 9 6) après avoir raise preflop, cbet, 2nd barel pour voir mon adversaire donkbet 2/3 pot à la river. En fait, je ne le voit jamais faire un sick bluff ici et je ne bat presqu'aucune main qu'il value. Il me montre finalement un 3 et il prétendra plus tard avoir A3 en me voyant sur AK (WTF!), mais bon il dit pas forcément la vérité hein!
Je trouve que je joue plutôt bien à part peut-être un bluff river un peu ambitieux (j'avais bien lu la faiblesse de mon adversaire mais il a bien lu que ma line ne représentait pas grand chose).

Au bout d'un certain temps, un nouveau joueur arrive à la table avec un stack de 500$. Il a des raises préflop très très fréquents et surtout démesurés (30$ voir 35$). Il est très agressif également postflop, : par exemple, je l'ai vu cbet un flop 5h7hTh, trouver un payeur pour ensuite check/raise all-in sur une brique au turn, il montrera finalement un as de cœur à son adversaire qui fold. Ce joueur est donc très agressif mais néanmoins pas forcément mauvais. Vous devinerez donc que la table a perdu son coté ennuyeux.
Je décide de rajouter 100$ à mon tapis pour atteindre les 430$ environ en espérant pouvoir lui prendre un gros pot (je suis plutôt en position sur lui : 3 siège à sa gauche). Finalement, notre amis diminue un peu la hauteur de ses raises preflop après s'être rendu compte qu'il était sur une 1-3 alors qu'il voulait jouer sur une 2-5. Mais il ne perd rien de son agressivité.
C'est dans ce contexte qu'arrive ce coup fatidique : Il relance 12$ en début de parole, je 3bet KK à 35$ (environ 400$ dans mon tapis au début du coup) au cut-off et il décide de payer. Le flop apporte QcJs6c, je cbet 45$, il me raise à 145$, je boite et il call avec QJo... Oooups... Finalement, un K salvateur fera son apparition à la river et je gagne finalement ce pot à 800$ qui ne prenait pas forcément la direction de mon tapis.
Malgré la chance, je suis quand même content de la manière dont j'ai joué le coup contre cet adversaire agressif. Mon cbet (45$) est un peu plus faible que ce que j'aurais fait sur ce flop drawy contre un adversaire plus passif. Je pense qu'en faisant légèrement cher, je peux induire plus de move avec divers tirages chez mon adversaire. Et vu son profil, je suis sûr qu'il est capable de faire pareil avec une range très très large. Bon pas de chance (si j'ose dire), il avait 2 paires cette fois ci mais je ne regrette pas.

Peu après, deux nouveaux joueurs plutôt bon viennent s'assoir à la table avec des tapis de 500$. Je décide de rester encore un moment pour jouer contre eux malgré leur niveau certainement supérieur à la moyenne. D'abord parce que je ne veux pas hit'n'run après ce suck-out et ensuite parce que ça peut quand même être très intéressant, d'autant que je suis plutôt en position sur et que quand même, je suis pas non plus une bille à ce jeu merde ! :-)
Je reste jouer une heure de plus durant laquelle je prendrais quelques petits pots sympas. Je décide de me lever après 5h45 de jeu et un bénéfice qui dépasse les 450$.

Je décide de retourner à l'hotel d'où j'écris ces lignes.

A bientôt.

dimanche 19 juin 2011

[Day 6] Grinding @Venetian

Bonne journée de grind aujourd'hui.

Je me réveille vers midi en ce 6è jour à Sin City. J'ai enfin réussi à faire une nuit de 9h, c'est plutôt cool.
Après divers glandouillages et toilettages, Renaud et moi décidons de prendre un second barel de pâtes du buffet du Treasure Island. On prend notre temps pour bien manger afin d'être prêt à partir à l'abordage des tables du Venetian (pour changer).

Nous arrivons donc sur les coups de 16h30 pour nous inscrire sur la liste d'attente de la poker room visiblement bondée. C'est au moins une demi-heure plus tard que nous trouvons chacun une place à une table (pas la même cette fois...).
L'avantage de jouer au Venetian est que nous avons accès à un Wifi gratuit qui nous permet d'updater régulièrement notre compte twitter. Vous pouvez donc retrouver l'évolution de ma session sur twitter : http://twitter.com/moacmoa

Bref, la session a finalement été assez classique pour un joueur actif et agressif comme moi : des swings fréquents mais une courbe de gain plutôt montante.

Je commence par rapidement gagner un pot conséquent (350$) avec carré de 8 contre une petite mamie serrure qui avait certainement quinte (board = T9488). Nice hand quoi...
Les conditions de jeu sont vraiment optimales, surtout lorsqu'un croupier répondant au doux nom de "Cyril" vient dealer à ma table : je n'ai jamais vu un croupier aussi rapide.
Un peu plus tard, je raise AKo UTG, je trouve un payeur en MP mais le bouton déide de squeeze à 25$ avc environ 220$ dans son stack. j'hésite à 4bet mais il a été que peu actif juqu'ici. Je décide de just call, l'autre joueur fold. Flop : 873ss, check/check. Turn : Ax, je check, il bet 25$, je raise à 75$, il call. River : K (qui fait rentrer la flush), je boite, il call et muck.

Quelques pots ardemment disputés plus tard, un jeune joueur au profil de 'grinder internet' vient s'installer juste à ma gauche. Ce n'est pas un cadeau puisqu'il v être très actif, avec des 3bet en position et des iso-raise dans les pots limpés. Bref, ce n'est pas une bonne nouvelle pour moi.
C'et dans cette configuration que j'iso-raise quelques limpers à 8$ au CO avec pp8. Le 'grinder' me 3bet à 26$ (300$ dans son stack), la SB décide de call (175$ dans son stack) et un des limpers au profil loose passif call aussi. Je décide de 4bet à 75$ (avec le plan de call any boite), 'grinder' fold mais SB boite pour 175$, limper fold. Je snap call et perd le flip contre AKo pour un pot à 400$ environ.

Je demande alors à changer de table car ce joueur me posera réellement beaucoup de problèmes si je reste. Il y a certainement de l'argent plus facile à faire sur une autre table.
Après quelques tours de table, je vois arriver à ma table un joueur local nommé Jason que j'avais rencontré à table lors de ma toute première session du séjour. Ce joueur habite Las Vegas et enseigne l'histoire. Il avait été assez chiant lors de la première session juste à ma gauche en n'hésitant pas à me 3bet light. Mais cette fois ci, c'est moi qui ait la position (il est 2 sièges à a droite) et ça va tout changer. Pour vous le présenter un peu, il est nettement meilleur que la moyenne des joueurs, il iso-raise énormément, sait 3bet light dans des spots plus ou moins bons, cbet énormément. Par contre, il est assez coriace et va souvent chercher tous les moyens possibles et imaginables pour gagner un pot. Il a également horreur de se faire bluffer et ne fold jamais sur un 3bet (voire sur un 4bet).

Bref, je gagne un premier pot moyen avec AQ sur flop Qhi où il me check/raise avec air. Puis vient ce coup :
Il isoraise à 12$, je call en position avec pp8. Je call son cbet sur 853r puis on part à tapis au turn (J) : je suis du bon coté du set-up, il a pp5.

Un peu plus tard, je vais jouer un coup un peu tricky contre lui. Il limp, j'iso-raise Q5cc à 8$ au CO, 2 payeurs. je cbet 15$ sur KT4 (un trèfle) et il me raise à 40$. Ici, je vois peu de combos de value : il va toujours just-call un K, ppK et ppT ne sont pas dans sa range de limp preflop, pp4 ne doit normalement pas y être non plus (il a déjà raise avec pp5). Bref, il y a éventuellement KT mais sinon y a des mains de semi-bluff comme QJ, J9, Q9 ou même air complet comme je l'ai déjà vu faire précédemment. Mon plan ici est donc de payer pour bluffer au turn, surtout si je récupère de l'équité.
Le turn est un 5, il second barel 70$ et je décide d'envoyer la boite pour 160$ de plus. Il réffléchi un long moment mais se résoud quand même à payer avec l'infoldable : K4s. Une main que je n'avais pas du tout mis dans sa range.

Puis vient le coup suivant : UTG+1 raise à 8$ et Jason call en MP. UTG+1 a l'habitude de faire des sizing plus conséquents avec une premium. Je décide de squeeze à 30$ au HJ avc J3s, malheureusement, la BB finit par boiter 77$ aprè une bonne réflexion. UTG+1 et Jason foldent et je suis contraint de rajouter les 47$ pour payer son tapis (je suis commité). Je termine finalement en double paire contre sa paire de 9, la table est bouche bée, seul Jason comprend ce qu'il s'est passé et me félicite.

Après ce coup, je prie pour trouver un monstre pour profiter de mon image. Un tour de table plus tard, UTG raise à 10$, 3 payeurs, j'ouvre QQ en SB et 3bet à 50$ en espérant qu'UTG voudra stack-off un peu plus light que d'habitude, malheureusement il fold mais l'un des payeurs call. J'abandonnerai finalement le coup sur flop AK5ss. Dommage.

Enfin, au bout de 7h de jeu, j'iso-raise des limpers (dont Jason) avec Q9o au cut-off, on est 3 à voir le flop Tc9h5d. Je cbet à 15$, seul Jason me call. Turn = 2h, il check, je 2nd barel à 35$, il tank puis call. River = Qh, il check, je bet 50$ puis il me raise à 150$ ! WTF! Je tank et je finis par call, il me montre finalement 63hh. Son 'plan' était de me float oop pour buffer river. Optimiste quand même ! (Quand je vous disais qu'il avait horreur de se faire bluffer et qu'il cherchait tous les moyens de gagner un pot, en voici la preuve). Je ne sais pas si mon call est bon, il y a plusieurs 10 suités à cœur dans sa range, une quinte, quelques brelans mais il y a aussi plusieurs de double paires inférieur qu'il peut jouer comme ça. Enfin, il y a aussi des sick bluffs possibles vu le profil du joueur et mon image.
Mais sinon, ce pot est quand même sick car cette dame de coeur river est la seule carte du deck qui peut me faire perdre autant d'argent.

Après ce coup, je décide de me lever avec un bénéfice de 250$ et de rentrer à l'hôtel. Dans tous les cas, cette longue session a été un vrai régal à jouer.

samedi 18 juin 2011

[Day 5] Grind and Burger

Pas grand chose de très croustillant à raconter sur ma 5è journée à Vegas.

Nous sommes d'abord aller manger au buffet du Treasure Island où nous avons notamment pu déguster des pâtes succulentes sur un stand dédié : on choisi notre sorte de pâte, on choisi la sauce et divers ingrédients puis le cuistot nous cuisine tout ça sous les yeux.

Nous sommes ensuite allé grinder au Venetian pendant environ 4h. Je perd finalement environ 140$ dans une session où je suis néanmoins content de mon jeu et où j'ai joué un coup difficile, relaté sur Grenoble Poker : http://grenoblepoker.bbfr.net/t8906-2-pairs-river

Nous décidons ensuite d'aller un peu se poser pour boire un coup et se détacher un peu du grind quotidien. Nous nous installons au bar du Venetian où nous tentons de trouver un edge sur la machine de vidéo black jack (si on joue, les consos sont offertes, sinon, c'est 11$ la vodka redbull). Bref, on joue assez lentement en tentant d'analyser les lignes optimales à adopter pour crush ce jeu que nous ne connaissons presque pas. A ce jeu là, Renaud s'en sortira finalement beaucoup mieeux que moi (il finit event tandis que je perd 5$).



On décide de lever le camp et nous dirigeons vers le Planet Holywood où nous en prendrons plein les yeux. Entre les danseuses stringuées du 'pleasure pit' (une zone où on peut jouer au black jack en contemplant de bien jolies danseuses qui se trémoussent sur un podium) et les différents groupes de jeunes filles très légèrement vêtues, parfois légèrement drunk qui cherchent un endroit pour s'amuser en ce vendredi soir, c'est la tête dans les étoiles que nous quittons finalement les lieux pour passer de l'autre coté du strip et rentrer dans le tout neuf et très moderne city center. Nous traversons le casino "Aria", passons devant la poker room pleine à craquer et nous nous dirigeons finalement vers le Fat Burger pour y déguster quelques mets délicats issus de la gastronomie américaine.





Finalement, nous terminerons la soirée par une petite session de 2h30 au MGM où j'ai été très très à l'aise à la table mais où mon état de fatigue m'a finalement contraint à ne pas m'éterniser. Je termine sur un bénéfice de 100$.

vendredi 17 juin 2011

[Day 4] Back in the business

Je me réveille sur les coups de 8h30, nuit encore un peu courte mais ça va de mieux en mieux. Je glande un peu dans la chambre, passe quelques appels à ma bien aimée restée sur Grenoble. Je m'impose 20 minutes de sport et fait un tour à la piscine avant de remonter me préparer pour un long périple au sud du Strip : Le Mandalay Bay.
De son coté, Renaud part faire le tournoi à 250$ sur Caesar Palace : nous passerons donc une première journée chacun de notre côté (et oui, le secret de la longévité pour un jeune couple homosexuel est que chacun puisse garder une part d'indépendance...)

Je passe d'abord au buffet 'one day, all you can eat' (ou un truc dans le genre) à l'Excalibur. Le principe est de payer le buffet une fois (27$) et de pouvoir y retourner quand on veut dans la même journée. J'y mange aux alentours de 14h pour découvrir une nourriture très moyenne en terme de qualité et où je n'ai réellement aprécié que la possibilité de composer sa propre salade à partir d'une multitude d'ingrédients. Je me remplis quand même bien la panse pour pouvoir tenir ma session sans manque.

Après un petit change €/$ (ben oui, j'ai plus beaucoup de $ malheureusement), je m'assois à 14h45 sur la NL200 de ce casino qui m'avait bien plus (en terme d'ambiance aux tables) lors de mon dernier voyage. Malheureusement, l'ambiance est bien moins festive en ce jeudi après-midi et la population est essentiellement composée de personnes plutôt agées. Je cave au maximum (300$) et commence à grinder doucement sur une table qui ne m'oppose aucune difficulté. Je swing un peu entre +100$ et -100$ sans coup extraordinaire. Puis je me retrouve dans ce coup :

Je relance TT UTG à 8$ et trouve 5 payeurs. Je cbet 24$  sur AcTs9s et me fait payer par un premier adversaire que nous appelerons affectueusement 'gros débile'. Ce joueur a tous les traits de caractères négatifs d'un livetard français : il whine quand il perd, il donne un gros coup de point sur la table quand il prend un bad beat et ne tip jamais le croupier. Bref, derrière lui, un autre adversaire que nous appelerons 'vilain' comme dans le jargon pokeristique ('vilain' n'est pas une insulte dans le milieu, ce terme ne désigne en fait que l'adversaire du narateur) min raise à 48$. J'ai encore environ 240$ dans mon tapis et 'vilain' me couvre. Je re-raise à 124$, 'gros débile' envoie sa boite pour un peu plus de 100$ et 'vilain' tank avant de call. Le turn apporte un Kd et 'gros débile' cris "Yes !!" alors que 2 joueurs sont encore en jeu. Bref, le pot principal est presque perdu mais je dois construire le side pot : je boite et vilain me call avec A9. La river est une brique et je perd donc le pot principal de plus de 350$ contre 'gros débile' (qui ne tipera évidemment pas le dealer). De mon coté, je ne perd finalement presque rien sur ce coup.

Je continue à grinder et remonte au dessus de ma cave de départ quand se déroule ce coup :
J'iso-raise à 10$ au cut-off avec 4d3d et nous sommes 4 à aller voir le flop : Tc6d5d. Plutôt pas mal. Je cbet à 28$ et trouve un seul payeur : le joueur au bouton. Le turn apporte un 9c et je décide d'envoyer la boite car il ne lui reste qu'environ 80$ dans son stack. Il insta-call avec 78o. Jusqu'ici, tout ne va pas forcément pour le mieux mais tout s'acclélère lorsque le croupier retourne le 7d de carreaux à la river ! Je touche la quinte flush et je prend donc le jackpot high hand qui s'élève à 287$ plus un bonus de 125$ (que je ne dois pas garder dans mon stack) car j'ai eut ma quinte flush à la river (ne me demandez pas pourquoi, c'est pas moi qui ait écrit le règlement). Bref, je tip 20$ au croupier, je tip 15$ au croupier qui prend la relève (et qui s'est occupé de la paperasse du jackpot) et je tip 15$ à la serveuse pour qu'elle prenne la commande de boisson de toute la table (6-7 joueurs à ce moment là, exemptés de tip évidemment).
Ce coup et le paiement de ma tournée va complètement changer l'ambiance à la table qui sera beaucoup pus détendue. On rigole bien et les humeur s'avèrent être bien plus gambleuses.

Bref, je me retrouve avec un gros stack et la réusssite ne va pas me quitter et je prends encore plusieurs jolis coups. Au plus haut de ma session, j'ai plus de 900$ sur la table (+ les 125$ de bonus dans ma poche). La dernière heure de jeu se passe un peu moins bien mais je quitte la table (vers 20h15) avec un peu plus de 800$. Avec le bonus, le gain sur la session dépasse les 600$.
J'avais initialement prévu d'aller manger et de revenir grinder après mais mon état de fatigue est quand même pas terrible et de plus, après ce mauvais début de séjour, revenir à l'hôtel avec un joli gain sera très positif pour mon moral. Je décide donc de rentrer pour me reposer, les sessions de nuit attendront encore un peu.


mercredi 15 juin 2011

[Day 3] Sérieux et discipline de retour, mais pas les résultats.

Après les déconvenues subies depuis le début du séjour, je me devais de redresser la barre et stopper le plus rapidement possible l'indiscipline et le manque de sérieux dont j'ai fait preuve par moments aux tables jusqu'à présent.
Pour se faire, j'ai commencé par une séance de sport + piscine hier soir à l'hôtel. J'ai passé une nuit plutôt bonne bien qu'encore un peu courte (certainement le jetlag pas tout à fait assimilé). Ce matin, je décide d'aller faire encore un peu trempette dans la pisscine de l'hôtel pendant que Renaud se fait du mal en salle de sport. Ce petit bain matinal est parfait pour être au top de ma fome physique et psychologique : je suis prêt à en découdre aux tables.

L'objectif principal de la journée est donc de retrouver une discipline et un sérieux qui m'avait fait défaut jusqu'à présent. Pour ce faire, le petit tournoi deepstack 130$ du Caesar Palace me semble parfait. En effet, impossible de se recaver sur ce tournoi, je sais donc qu'il ne m'en coûtera pas plus cher. Et puis si je veux faire une performance, je me dois de pousser une réflexion profonde en pesant les conscéquences de chacune de mes décisions si je ne veux pas bust prématurément. La faiblesse du buy-in sera un gage de plus pour mettre ma discipline à l'épreuve.

Renaud et moi nous rendons donc dans la salle de tournoi pour s'inscrire mais nous serons finalement placés à la même table. Nous décidons de ne pas nous chercher des noises ce qui sera finalement assez frustrant et peu agréable, surtout pour Renaud qui est en position sur moi et qui ne se permet aucun 3bet light sur mes iso-raise. Malgré tout, cette première table est extrêmement facile et nous avons litéralement marché sur la table pour finalement être les 2 plus gros stacks au moment où elle casse. Pas de gros coup très intéressant à se mettre sous la dent, on a grindé tranquillement.

Lorsque je change de table, j'ai un stack d'environ 30bb mais je vais passer un très long moment card dead ne trouvant pratiquement aucun spot de resteal ou de steal. Mon stack passe de 30bb à 5bb avec un désagréable sentiment d'impuissance. Je fait d'ailleurs un gros laydown préflop à un moment où je possède environ 18bb :
Le joueur UTG relance à 45.000 sur les blinds 800/1600. Non non, il n'y a pas de faute de frappe, il raise presque 30bb sur les 45bb ou 50bb présentes dans sont stack. Ce joueur est une luckbox déjà présente sur la première table et qui a déjà eut 3 fois les As et 2 fois les Rois en trouvant toujours un jeu en face pour payer et en n'essuyant aucun suck-out. J'avais déjà remarqué sa tendance à faire des gros raises avec des premiums (même s'il n'a jamais fait de raise aussi démesuré). Bref, je prie pour ouvrir une premium depuis la SB mais je ne retourne que AKo. J'ai derrière moi une certaine frustration du début de ma travsersée du désert mais je parviens à rester rationnel et à admettre que mon adversaire ne ferait jamais ça avec AQ et que sa range ici et certainement QQ+,AK. Je muck donc ma main. ça paraît bête comme ça mais c'est une preuve que je suis psychologiquement bien en place et que je suis bien en passe de corriger ces démons.
Mais d'autres preuves arriveront pendant la poursuite de ma traversée du désert durant laquelle je ne trouve que quelques rares spots pour que mon stack fonde un peu moins vite. Je tombe notament 2 fois à 5bb avant d'être récompensé de ma patience et de mon abnegation : dans un pot non ouvert, le joueur au bouton relance à 12k sur les blinds 2k/4k. J'ouvre AA (quel bonheur de les voir, je n'avait pas encore eut AA ou KK depuis le début du séjour !) en SB et décide d'envoyer la boite pour 38k, BB fold et mon adversaire se met à réffléchir en marmonant des trucs incompréhensible. Il faut dire qu'il a été la principale victime de mes rares moves jusqu'ici. Il décide finalement qu'il est commité et me call avec Q4s, mes as tiennent.
Je grind encore un peu pour dépasser les 100k lorsqu'arrive le coup fatidique : je raise 14k sur les blinds 3k/6k avec KK en milieu de parole et ne trouve qu'un payeur : la BB. Je cbet 16k sur Ts4c2s pour entendre instantanément "All-In" de la part de cette charante joueuse. Je snap call et me retrouve face à 7s5s (tirage couleur) qui rentre évidemment au turn et qui signe là la fin de mon tournoi.
Je suis évidemment très frustré de cette sortie à 90 left pour 54 payés (sur 592 joueurs) mais je suis finalement très fier de mon jeu et plus particulièrement de la discipline de jeu que j'ai retrouvé.

Je sors une petite demi-heure pour décompresser en regardant la fin de la coupe stanley (hockey sur glace) dans la sports book du Caesar ou en gamblant 1$ dans un slot à 1 cent qui s'averera beaucoup trop tight. Je reviens dans la salle de tournoi pour tenir compagnie à Renaud aui est toujours en course et je décide fnalement d'aller tâter un peu les tables de cash game de ce casino. Sur les blinds 1$/3$, je vais assez rapidement perdre environ 150$ sur des coups pas forcément mal joués de ma part (sauf éventuellement un call litigieux). J'hésite à quitter la table même si je m'y sent plutôt bien (peur que les résultats négatifs n'engendrent du tilt) mais finalement, Renaud bustera peu après (mais il est ITM !) et je quitte la table juste après.

Je suis donc encore en perte sur cette journée mais je suis néanmoins très content de moi. Je reprendrais demain la dirrection des tables de cash game pour des résultats enfin positifs j'espère.

PS : pour tous les lecteurs non initiés qui pourraient être un peu surpris des montants joués (et perdus en l'occurence), sachez qu'il ne s'agit là que de dépenses d'argent déjà gagné à des tables de poker. C'est un énorme travail continu au cours des dernières années qui m'a permis d'atteindre un niveau de jeu qui me permet de jouer ces sommes là sur ces tables. Je ne dépense en aucun cas l'argent de mon ménage et vous n'êtes pas prêt de me voir hypothéquer ma maison pour assouvir une soif de jeu.
J'ai pris la décision de communiquer ici pas mal de chiffres car ce blog est pour moi un moyen de coucher sur 'papier' les sentiments et les humeurs du moment pour pouvoir remémorer les bons (et mauvais) souvenirs plus tard. Je suis donc complètement honnète et sans (trop de) pudeur sur ce blog, j'espère que ça ne choquera personne.

mardi 14 juin 2011

[Day 2] Running a little bad, don't playing so well...

Hier soir, nous avons testé la piscine de l'hôtel qui est loin d'être la plus belle de Vegas mais bon, on va pas se plaindre non plus... L'eau est au moins 30° et on a pas forcément l'impression de se rafraîchir quand on rentre dedans par contre, le petit vent ambiant dune chaleur étouffante en temps normal est très rafraîchissant quand le corp est mouillé.
Par contre, on a bien reçu avec un soleil qui tape fort sans qu'on s'en aperçoive et j'ai eu des débuts de coups de soleil. J'ai acheté de la crème solaire pour les prochaines fois.
Ensuite, on est allé testé la poker room du Treasure Island après un petit passage au food court du fashion show mall. Nous ne sommes pas resté très longtemps car la fatigue est arrivée d'un coup aux alentours de 21h, j'ai même inversé les valeurs des jetons de 1$ et 5$ par deux fois durant la session (j'ai raise preflop à 16$ au lieu de 8$). Je termine positif (moins de 100$) sur une session qui ne posa pas de grande difficulté et où on a eut le droit au show d'un gros donk guignol qui se la pète et qui est en réalité très très mauvais (Renaud en a parlé sur son blog).
On rentre à l'hôtel vers 22h et je ferme l'oeil extrêmement rapidement, j'avais vraiment besoin de dormir !
Ce matin, nous nous levons vers 6h30 et nous partons de l'hôtel vers 8h, pour partir à l'assault d'un grand casino situé plus au sud : le MGM. Après s'être un peu rempli le ventre et après un voyage en monorail, nous sommes fins prêts à grinder les tables de poker. La session s'est avéré très agitée avec de beaux swings en runnant pas tellement bien (bon, c'est pas le bad run du siècle non plus). Je commence à +50$, puis -100$, puis even, puis -300$, puis +50$ pour finalement terminer à -500$.
J'ai placé un bon bluff sur 2 barels pour faire folder KK à mon adversaire mais je regrette vraiment mon avant-dernier coup joué où je n'ai pas la discipline de suivre le plan que j'avais décidé : J'iso-raise des limpers AJo à 10$ en fin de parole et trouve 4 payeurs. Sur flop Jd7c5d, je cbet 28$ dans 45$ et trouve un seul client qui est un joueur plutôt agé et assez passif. Il est néanmoins capable de petits 'crackages' comme un check-raise all-in avec KQo sur 753ss face à l'open raiser qui s'est comitté. Bref, le turn apporte un 9c que je 2nd barel à 65$ après son check. Après une bonne réflexion, il finit par payer. La river apporte le 3d qui fait rentrer une autre quinte et qui fait rentrer le flush draw du flop. Il check et je réffléchis à la ligne à adopter. Il y a environ 270$ dans le pot et il a environ 250$ dans son tapis (je le couvre). Je pense que malgré tous les tirages qui sont rentré, j'ai encore pas mal de value à faire sur des mains comme KJ, QJ, JT. Mon plan est donc de bet pour value et de fold s'il reraise (bah oui, il a pas moins bien s'il fait ça... Je sais c'est évident pour certains mais y a pas que des joueurs de poker qui lisent ce blog). Bref, je bet 100$ et il envoie la boite (150$ de plus). Et là, je suis dégouté, je prends un peu de temps pour m'apprête à suivre mon plan et fold. Mais je ne sais pas pourquoi mais je n'arrive pas à trouver le bouton 'fold' et je cry call comme un gros donk pour le voir retourner Q7dd.
Je suis farnchement dégouté et très en colère contre moi. Je m'apprête à quitter la table mais je reçoit une nouvelle main : QQ, bon, on va quand même la jouer mais je me ferais finalement bluffer sur un board K high (je fold face up au turn et mon adversaire retourne AJ). Bref, le tilt n'est pas loin et je décide de quitter la table avec une perte avoisinanant les 500$.
Je me ballade un peu au MGM, mange un bout et décide finalement de rentrer à l'hôtel d'où j'écris ces lignes. Je vais surement aller faire un peu de sport dans la salle de fitness de l'hôtel et j'irais peut-être à la piscine après. Ce soir, j'irais peut-être grinder (en fonction de mon humeur et de mon état de fatigue).